Non au pillage de la forêt !

Publié le par festibrasseurs52

Non au pillage de la forêt !

Jusqu'au 29 mars prochain, la population à la possibilité de participer à l'enquête publique lancée par la Préfecture de Haute-Marne au sujet du projet SYNDIESE en donnant son avis sur ce projet par mail à pref-installations-classees@haute-marne.gouv.fr

A l’heure où le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité est à l’étude, ce projet va nécessairement avoir des impacts importants et dommageable sur la forêt haut-marnaise et régionale.

Cette enquête publique concerne plus particulièrement « un projet d’exploitation d’un atelier où l’on travaille le bois sur le territoire de la commune de SAUDRON [1]». La procédure employée a plutôt de quoi étonner puisque cette unité de broyage a été inaugurée le 6 octobre 2014. Par conséquent, elle fonctionne déjà depuis trois ans.

Situé à 3 kilomètres de la commune de Bure (Meuse) où l’ANDRA projette déjà d’enfouir les déchets les plus radioactifs et dangereux issus de l’industrie électronucléaire (projet CIGEO), cet atelier intègre le projet SYNDIESE qui vise à produire des biocarburants à partir de ressources forestières locales.

En phase "pré-industrielle", le projet SYNDIESE prévoit ainsi de produire du diesel de synthèse en transformant 75 000 tonnes par an de biomasse sèche (soit 90 000 tonnes de biomasse fraîche).

Une menace pour la diversité des forêts

Si l’on se réfère à des projets existants, en phase industrielle la consommation de ressources devrait avoisiner près de 1 000 000 de tonnes de bois par an pour atteindre un seuil de "rentabilité". C’est notamment le cas de la centrale électrique de biomasse forestière de Gardanne (près d’Aix-en-Provence). La moitié de cette ressource provient de forêts situées dans un rayon de quatre cents kilomètres, l’autre moitié, du Canada, des États-Unis voire du Brésil. De fait, le bois local sera issu principalement de coupes et non de déchets. Pour répondre à cette nécessité d’approvisionnement, il est à craindre que des choix soient principalement opérés vers la plantation d’arbres à très courte rotation. Il est probable que cette exploitation provoque de forts conflits d’usage.

Au regard de ces différents éléments, le projet SYNDIESE doit être remis en cause. L’argent public employé doit servir à tout ce qui concourt à une transition énergétique économe en énergie et respectueuse de la biodiversité.
La forêt, quant à elle, ne doit fournir que le bois nécessaire aux usages nobles et de proximité, de préférence. Sur pied, elle contribue à notre santé et stocke le carbone
.

Déjà fortement impactée par l’évolution des pratiques agricoles, la Haute-Marne doit conserver ses paysages pour maintenir son attractivité et espérer attirer des personnes souhaitant s’installer dans un cadre pour le moins préserver. C’était d’ailleurs le sens d’une campagne menée en 2014 par le Conseil Général qui s’adressait alors aux «Franciliens en quête d’espace, de nature, souhaitant acheter une résidence secondaire pour décompresser le temps d’un week-end ou plus, voire d’exercer une activité en télétravail ».

La forêt haut-marnaise est remarquable à plus d’un titre : pensez qu’elle recouvre plus de 40% du territoire départemental. Au total ce sont près de 250 000 hectares qui sont encore laissés aujourd’hui à la disposition de la nature et du gibier.[1]

 

[1] Site Internet du Conseil Départemental de la Haute-Marne

[1] Avis de consultation du public – Préfecture de la Haute-Marne

Sources NATURE HAUTE-MARNE

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